L’enjeu : quelle que soit la dimension de l’entreprise (TPE, PME, ETI, grande entreprise), sa forme juridique (Sarl, SA, SAS, SASU, SNC, Société d’exercice libéral, société civile immobilière), son ancienneté, son activité (commerciale, artisanale, industrielle, de services), il se pose la question de l’innovation, de la nouveauté, de la définition d’un nouveau business model adapté aux nouveaux besoins détectés chez les clients, auprès des cibles commerciales.
Quelles sont les causes et les conséquences de ce défi entrepreneurial constant ?
Quel sont les cycles de vie de l’entreprise ?
Toute structure connaît – sous est susceptible de connaître – les 5 phases du cycle suivant :
- La première phase concerne le démarrage et le lancement de l’activité autour d’un concept, d’une technologie, d’un modèle de vent, d’un produit, d’un service, d’un besoin client identifié ; l’entreprise se créé, elle tente de répondre à l’objet social qu’elle a statutairement fixé, doit réaliser des investissements en mobilisant de la trésorerie, ne peut encore réaliser un chiffre d’affaires important. Ce temps d’essai vise la transformation, la concrétisation de l’objet social qui pourra constitué la phase suivante.
- La deuxième phase, qui est celle du développement : de plus en plus de moyens structurent l’entreprise autour de ses ressources, de ses moyens de production, de démarches commerciales de prospection, de conquête de nouveaux clients, d’entretiens des relations des clientèles. Cette deuxième phase s’avère déterminante tel un cap à passer afin de croître véritablement.
- Une troisième phase, l’époque de la maturité peut intervenir lorsque la phase de développement s’est favorablement construite : les marges, la profitabilité, la rentabilité, le versement des dividendes se trouvent au rendez-vous, la trésorerie excédentaire est pléthorique dans la mesure où l’entreprise réalise moins d’investissements, la société peut alors ressembler à une « belle endormie » dont le dirigeant ne développe plus d’enthousiasme, ne nourrit plus d’idées d’innovation. Des risques peuvent alors apparaître du fait que l’entreprise se repose sur des acquis, ne remettra plus en question le modèle économique qui a été le sien, de discernera pas les risques commerciaux, organisationnels, stratégiques qui ne manqueront pas de survenir. Tout ceci peut entrainer une phase ultérieure .
- La quatrième , qui risque d’être celle du déclin : le ciel s’amoncelle de nuages de plus en plus foncés, les litiges et les contentieux apparaissent, les volumes d’affaires régressent et la trésorerie s’épuise, l’entrepreneur ne se trouve plus en capacité de réagir.
- La cinquième phase concerne le retournement, le changement de modèle économique de la société rendu indispensable à la survie de l’entreprise.
Quelles sont les causes de ce cycle ?
Les raisons de confrontation de l’entreprise à ce cycle comportant 5 phases peuvent être multiples, à la fois extrinsèques (les causes des cycles par lesquels passe l’entreprise peuvent concerner le niveau régional, national, le secteur économique de l’activité de la société) et intrinsèques dont inhérents à l’entreprise elle-même (absence de l’homme clé, défaillances des partenaires constitués par les client, les fournisseurs, les banquiers, les compagnies d’assurance, les mésententes entre les associés, des produits et des services obsolètes en l’absence de nouveautés, d’innovations recherchées et mises en œuvre). Il n’en demeure pas moins que des démarches anticipatives, préventives d’identification des risques encourus, rénovatrices, peuvent concourir à permettre à l’entreprise de se (re) trouver en phase de développement. Le cycle précédemment défini peut alors recommencer.
L’innovation se situe au cœur de la réussite et de compétitivité : le processus d’innovation peut se situer à plus d’un niveau d’une structure, d’une organisation de l’entreprise sur le plan de la production, de la commercialisation, du management. Il en s’agit toutefois pas de rechercher à améliorer, à « benchmarker » une structure ou un produit plutôt qu’un autre, mais à réussir à faire en sorte que le processus d’amélioration, de nouveauté, d’innovation concerne l’ensemble des niveaux et des composantes de l’entreprise.
De manière résumée, l’innovation peut se trouver concerner les trois dimensions suivantes de l’entreprise : l’innovation produits / services tout d’abord : en fonction d’un nouveau produit client, d’une attente à laquelle il n’est pas encore apporté commercialement de réponse, l’entreprise innovante proposera un produit nouveau, fournira une prestation nouvelle correspondant à un besoin émergeant.
L’innovation peut se situer au niveau des processus de méthodologies
D’autre part, l’innovation peut se situer au niveau des processus de méthodologies, de technologies de procédés nouveaux, émergeant, rationnalisant une chaîne de production, une amélioration suivie d’un service après-vente, une rénovation des agencements et des installations. Enfin, la refonte du modèle économique devenu obsolète peu générateur de profit, ne répondant plus à un besoin client permet de donner une seconde chance à l’entreprise. Ce cas peut être adapté à la société mature qui a puisé largement dans sa trésorerie excédentaire en réalisant des investissements qui se sont révélés peu rentables car ils ne correspondaient pas aux attentes du marché. Le modèle économique rénovant, innové, innovant et rénovateur peut ainsi permettre à l’entreprise de redresser la barre et par là-même de se repositionner sur son cycle en abordant une nouvelle phase de développement.
Bon à savoir : l’innovation recherchée en permanence muse en œuvre par l’ensemble des acteurs de l’entreprise, moteurs en matière de recherche de produits et de service nouveaux, de processus et de technologies adaptées et rationnalisées, de modèle économique rénovateur constitue l’un des facteurs clé de succès de l’entité économique et ce, quelle que soient la taille, l’ancienneté, l’activité de la société.